Une inauguration pas comme les autres 25 et 26 avril 2024

Montrouge, Montrouge ! En attendant d’atteindre Vendôme et la chanson du poète, un énième article sur cette ville qui a décidé d’inaugurer le balisage que nous avons réussi à obtenir, en organisant une Fête de la Coquille.

Tu es invité, bien entendu, et ce sera un plaisir de te voir ou revoir.

Transcription intégrale du programme dont je ne suis pas l’auteur.

JEUDI 25 AVRIL

19H à 21H : Médiathèque (32, rue Gabriel Péri, 92120 Montrouge)

TABLE-RONDE AUTOUR DES CHEMINS MILLENAIRES DE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE 

Reconnu 1er itinéraire culturel européen en 1987, le Chemin est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 2 décembre 1998. Témoignages sur les bienfaits et grâces du Chemin :

• La découverte du Patrimoine des lieux traversés

• La rencontre intergénérationnelle et multiculturelle des Pèlerins et Randonneurs venus des 4 coins du Monde

• Source de développement personnel et de cheminement ?

EN PRESENCE DE:

Mairie de Montrouge représentée par : Etienne Langereau, Maire ; Colette Aubry, Maire-adjoint chargée de la Culture et du Patrimoine ; Jacques-Philippe Michel, Responsable du Pôle événementiel

Père Marc Ketterer, curé de Montrouge

François Bourdeaux, animateur de la table-ronde, Montrougien /Jacquet / membre de l’association la Société Française des Amis de Saint Jacques de Compostelle (SFASJC).

INTERVENANTS :

Gérard Rousse ou Gérard du Camino, Montrougien/Jacquet/Auteur

« Société Française des Amis de Saint Jacques de Compostelle » (SFASJC), créée il y a 75 ans, représentée par : Patrice Jacques Bernard, Président/Jacquet; Monique Jacob, Secrétaire général/Jacquet

Jean François Féjoz, membre de l’association «Compostelle 2000», Pèlerin / Initiateur de la mise en place des clous-coquilles à Montrouge et des rosiers Rosa del Camino de Santiago

Daniel Duchene, Jacquet, a parcouru plus de 25 000 kms à pied sur les chemins

Jeanne Mroueh, Jacquet, a réalisé un carnet de croquis du Chemin.

VENDREDI 26 AVRIL

16H30 à 19H15 :  

MARCHE JACQUAIRE DE L’ EGLISE SAINT JACQUES- DU- HAUT- PAS (Paris) A SAINT JACQUES LE MAJEUR (Montrouge) 

A l’initiative du Père Marc Ketterer, Curé de la Paroisse « Sainte Joséphine Bakhita » à Montrouge, comprenant 3 églises dont Saint Jacques le Majeur, en lien avec François Bourdeaux, Pierre François, paroissiens de Saint Jacques le Majeur et Jacques-Philippe Michel, Responsable du Pôle événementiel à la mairie de Montrouge  :

16H30 à 17H : Rendez-vous à l’ église Saint Jacques- du- Haut- Pas (252 rue Saint Jacques,75005 Paris / Accès : Métro, ligne 6, station Saint Jacques ou RER B, station Luxembourg )

Accueil par les Pères François Delpit, Curé de l’église Saint Jacques- du- Haut- Pas et Marc Ketterer

17H00 à 17H30 : Présentation de la marche, de son contexte, temps de prière et envoi par les Pères François Delpit et Marc Ketterer

17H30 à 18H45 : Marche jacquaire de l’ église Saint Jacques- du- Haut- pas à Saint Jacques le majeur

18H45 à 19H15: Arrivée à Saint Jacques le majeur suivie d’un Temps spirituel clôturant la Marche.

19H15 à 22H00 :

SOIREE FESTIVE MAIRIE DE MONTROUGE AUTOUR DE LA COQUILLE

19H15 à 19H45 : Rendez-vous Parvis Mairie ou sous la fresque du Hublot du parvis de Saint Jacques le majeur– Cheminement Montrougien, en suivant les clous/coquilles* jusqu’au parc Jean-Loup METTON ( 58 avenue Verdier, 92120 Montrouge)

Mot d’accueil d’Etienne Langereau, Maire de Montrouge

19H45 à 22H00 : Dégustation festive de coquilles Saint Jacques dans le parc aménagé à cet effet.

*Les coquilles indiquent le Chemin à suivre pour se rendre de MONTROUGE (km 1 489) à SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE / SANTIAGO DE COMPOSTELA.

Le printemps peut arriver

Ce matin sont arrivés les 3 rosiers promis par Michel Adam par notre intermédiaire. Les plantes en racines nues, cela n’attend pas. Dès cet après-midi ils ont été plantés par les services des Espaces Verts de la ville.

Michel Adam est l’heureux et généreux obtenteur de ce type de roses.

Voir dans cet article : http://chemincompostelle.over-blog.com/2023/10/rosier-du-chemin-de-saint-jacques-2eme-partie.html

Nous remplissons nos promesses dont il était question dans le journal municipal de la ville.

Voir la 2ème page dans cet article :

http://chemincompostelle.over-blog.com/2023/12/les-clous-coquilles-dans-montrouge-mag.html

Projection sur l’avenir : en mars - avril les premières pousses, la pose de l’écriteau et l’inauguration du balisage de la ville, en mai – juin les premières fleurs, timides sans doute. Dans trois ans, un magnifique massif de roses remontantes et parfumées qui donnera du baume au cœur des pèlerins et des pèlerines avant leur entrée dans le grand parc de la Promenade des Vallons de la Bièvre.

Le printemps peut arriver.

Le hasard ou la providence

Incroyable coïncidence : c’est le jour où j’entame la lecture de « Jung, un voyage vers soi », de Frédéric Lenoir que m’arrive cette narration « Une prothèse vers Compostelle », de Hervé de Lantivy.

Seuls ceux qui connaissent mon enfance et l’histoire de ma famille comprendront la résonance que le sujet, le titre, l’illustration de ce livre réveillent en moi. Depuis des décennies la vue d’une personne en situation de handicap me met mal à l’aise, c’est ainsi et c’est plus fort que moi. Si une personne semblable me lit, qu’elle me pardonne en comprenant qu’elle n’y est pour rien, et moi je n’y peux pas grand-chose si ce n’est l’accepter.

C’est donc l’histoire d’un unijambiste qui parcourt le Chemin de Compostelle. Ils sont quelques – uns à le faire et leur mérite est immense.

Beaucoup de volonté, beaucoup, une volonté colossale, et une foi religieuse vissée au cœur et au corps. On retrouve au passage certaines célébrités jacquaires qui ont donné un coup de main ici et là. C’est bien écrit dans le sens où ce n’est jamais ennuyeux, et j’ai aimé des pépites tel ce beau paragraphe sur la liberté p. 113. Un peu de suspense est astucieusement maintenu sur un point douloureux de l’auteur, un point de plus. Il est étonnant qu’aucun psy n’ait été sollicité pour aider à le résoudre.

Le cocasse a sa place p. 156 . Comique de situation à Villafranca del Bierzo, où le propriétaire se prénomme Jésus :

«dans la cuisine, … nous nous apprêtons à nous asseoir quand Jésus nous rappelle à l’ordre : avant tout, dire le bénédicité. Il nous invite à rester debout en tendant les mains vers la table : un grand moment de solitude pour moi car j’ai déjà enlevé ma prothèse ! »

La beauté de la nature entre pour une bonne part dans la résilience jacquaire. Etrange pour un paysagiste (c’est le métier de l’auteur), on note très peu de références au végétal, mis à part genêts, lavandes et bruyères, et un champ de tulipes dans les Landes, juste évoqués. Devant marcher plus longtemps que les autres, il a été difficile de s’attarder sur les talus d’asphodèles, les galaxies de chicorées aux étoiles d’azur, la dignité des digitales, la profusion d’hortensias, la délicatesse des camélias ou les bataillons d’eucalyptus au parfum enivrant.

Un autre regret : le pèlerin vit dans le monde et il a le droit d’avoir un regard critique en bien ou en mal sur ce monde et ses contraintes. Il a le droit – le devoir ? - d’être témoin. Les années 2020 et 2021 ont été entachées d’actes impardonnables de la part des autorités. Pas un mot sur l’insanité des situations. Comme s’il fallait en convenir. Comme si empêcher les gens, à coup de mensonges terrorisants, de circuler, de respirer, de se rencontrer, de vivre tout simplement avait été un « détail de l’histoire ». Heureusement, l’auteur est un peu désobéissant et, dans un café clandestin de la campagne, on lui aura offert à boire.

Pour terminer, Jung, passionné de synchronicité, aurait aimé le paragraphe sur le hasard ou la chance p.119. L’auteur s’interroge sur ce qui l’a amené à trouver fortuitement sur son chemin, un wek-end de l’Ascension, un improbable réparateur pour son portable, honnête de surcroît. Jung, pourtant chrétien convaincu,

se serait-il contenté de remercier la providence ?

ISBN 978-2-7067-2652-1, Edition SALVATOR Collection Chemins d’étoiles, 18,50€

Un grand pas en avant

Hier 6 février 2024 et aujourd’hui le 7, le 19ème arrondissement est entré officiellement dans l’univers jacquaire. Les pèlerins venant du nord de la France, de Belgique, des Pays-Bas et d’Allemagne le traversaient sans accueil particulier. A partir de maintenant, ils découvriront les 81 clous qui ont été posés et qui s’ajoutent au premier clou-coquille mis au sol par le maire, François Dagnaud, deux jours avant Noël.

J’en parlais dans cet article.

Après des années de contacts, l’équipement a été réalisé en 3 petites demi-journées, s’ajoutant aux 23 clous du Parc de la Villette qui l’ont devancé de 7 ans.

Où est-ce ?

La veille de la Sainte Jacqueline, le nombre total de clous posés en Île de France est ainsi porté à 713. Comme il devient traditionnel de le dire l’objectif n’est pas d’avoir le maximum de clous, il est de guider, de rassurer les pèlerins, mais les chiffres nous aident à savoir où on en est...

Un grand merci à l’équipe municipale, aux techniciens de la Voirie de Paris et aux bénévoles généreux de leur temps et de leur énergie qui soutiennent le projet.

Le pèlerin et François d’Assise dans le livre de Louis Fouché

Comme elle est difficile, l’acceptation du dénuement que le Chemin nous apprend ! Tout nous incite à posséder. La peur de manquer, l’incertitude, l’éducation, la vanité des signes extérieurs de richesse, la publicité, le marketing, les médias de grand chemin, la pression sociale et la perte des valeurs spirituelles.

Le docteur Louis Fouché en parle dans son livre Traverser la peur, L’Odyssée du réel (Guy Trédaniel).

« Il n’y a pas de guerre. Il n’y a personne à abattre. Il n’y a qu’un combat intérieur. Se retourner sur sa peur, c’est plonger dans le miroir, et s’apercevoir qu’il n’y a rien. Rien d’autre que soi-même.

REUSSIR A DEPOSER LES ARMES

Le héros se dépouille. Comme un pèlerin sur un chemin d’humilité vers le sacré. Mais il guide ses pas vers ce qui est le plus dense, ce qui est au fond du cœur, quand tout s’est effondré (p.249). »

Plus loin il rappelle le tournant pris par François d’Assise que je recherchais naguère.

« François Bernardone est le fils d’un drapier de la ville d’Assise, à l’époque médiévale. Il décide de renoncer à son destin prédestiné de commerçant nanti. Il reçoit un appel divin à se dessaisir de tout ce qu’il pensait être sa vie. Il va tout abandonner. Et jusqu’à ses propres habits qu’il ose rendre à son père, qui avait tout fait pour lui. Il part tout nu. Il devient le Poverello d’Assise (p.250). »

Dès le début de son troisième ouvrage, Louis Fouché explique à quel point dans la vie nous passons des Etats Ordinaires de Conscience aux Etats Modifiés de Conscience dus aux inductions hypnotiques. Les EMC sont sources de peine ou de souffrance et d’hypersensibilité. Ils sont aussi ouverts sur l’imaginaire et favorisent l’apprentissage.

Quand il s’est agi de s’attaquer aux enfants, il a pris la décision de quitter sa position professionnelle, ses revenus et son confort, et de rendre sa blouse blanche, pour donner son point de vue, pacifiquement. On sent que François d’Assise est un modèle pour lui, comme Honorat d’Arles, le fondateur du monastère sur l’Île de Lérens, vers 400, lorsque la civilisation romaine s’effondre.

Illustrations de Benoît Flamec

où alternent les labyrinthes qui nous sont chers,

symboles d’épreuves, et les roses des vents qui nous orientent.