Le pèlerin et François d’Assise dans le livre de Louis Fouché
Comme elle est difficile, l’acceptation du dénuement que le Chemin nous apprend ! Tout nous incite à posséder. La peur de manquer, l’incertitude, l’éducation, la vanité des signes extérieurs de richesse, la publicité, le marketing, les médias de grand chemin, la pression sociale et la perte des valeurs spirituelles.
Le docteur Louis Fouché en parle dans son livre Traverser la peur, L’Odyssée du réel (Guy Trédaniel).
« Il n’y a pas de guerre. Il n’y a personne à abattre. Il n’y a qu’un combat intérieur. Se retourner sur sa peur, c’est plonger dans le miroir, et s’apercevoir qu’il n’y a rien. Rien d’autre que soi-même.
REUSSIR A DEPOSER LES ARMES
Le héros se dépouille. Comme un pèlerin sur un chemin d’humilité vers le sacré. Mais il guide ses pas vers ce qui est le plus dense, ce qui est au fond du cœur, quand tout s’est effondré (p.249). »
Plus loin il rappelle le tournant pris par François d’Assise que je recherchais naguère.
« François Bernardone est le fils d’un drapier de la ville d’Assise, à l’époque médiévale. Il décide de renoncer à son destin prédestiné de commerçant nanti. Il reçoit un appel divin à se dessaisir de tout ce qu’il pensait être sa vie. Il va tout abandonner. Et jusqu’à ses propres habits qu’il ose rendre à son père, qui avait tout fait pour lui. Il part tout nu. Il devient le Poverello d’Assise (p.250). »
Dès le début de son troisième ouvrage, Louis Fouché explique à quel point dans la vie nous passons des Etats Ordinaires de Conscience aux Etats Modifiés de Conscience dus aux inductions hypnotiques. Les EMC sont sources de peine ou de souffrance et d’hypersensibilité. Ils sont aussi ouverts sur l’imaginaire et favorisent l’apprentissage.
Quand il s’est agi de s’attaquer aux enfants, il a pris la décision de quitter sa position professionnelle, ses revenus et son confort, et de rendre sa blouse blanche, pour donner son point de vue, pacifiquement. On sent que François d’Assise est un modèle pour lui, comme Honorat d’Arles, le fondateur du monastère sur l’Île de Lérens, vers 400, lorsque la civilisation romaine s’effondre.
Illustrations de Benoît Flamec
où alternent les labyrinthes qui nous sont chers,
symboles d’épreuves, et les roses des vents qui nous orientent.