Le Bâton de la Confrérie Trois Contes de Jean-Paul Rousseau

Un moteur qui ne connaît pas de pénurie d’énergie

Editions Le chemin des écoliers 36 rue Michelet 89000 Auxerre ISBN 978-2-9583378-2-7 ----8€uros

Nul doute à avoir : Jean-Paul Rousseau est un conteur, de ceux qu’on lit – je devrais dire qu’on écoute – avidement. Tu n’auras de cesse de découvrir où il veut nous emmener.

Dans ce recueil Les gardiens est un hymne aux anges qui du haut de la cathédrale d’Auxerre veillent sur la ville.

Laissons la nuit venir est une intrigue amoureuse telle qu’il s’en noue tous les jours sur le Chemin, racontée avec la plus grande délicatesse.

Le bâton de la confrérie nous transporte dans la capitale de l’Auxerrois au temps de François 1^er.

J’ai été amusé de constater qu’il y a 500 ans la vie des confréries pouvait traverser des manœuvres d’influences et de pouvoir identiques à celles d’aujourd’hui. Les uns exercent leur rôle sincère et efficace, les autres cherchent par tous les moyens d’imposer leur point de vue. L’ambition est un moteur qui ne connaît pas de pénurie d’énergie. Aujourd’hui c’est encore plus ridicule, l’enjeu étant réduit : les confréries ne font plus de procession, elles n’ont guère le droit au chapitre municipal ou paroissial et les citoyens n’en ont cure.

Ouvrage après ouvrage, Jean-Paul Rousseau construit une œuvre avec la même unité de style et la même veine, une langue fluide teintée de sourire narquois, d’imagination pour le naturel et le surnaturel et de plaisir de vivre.

Celui-ci est le dix-huitième recueil, et j’ai hâte de découvrir le dix-neuvième.

D’autres articles sur Jean-Paul Rousseau et ses textes

http://chemincompostelle.over-blog.com/2023/01/ricochets-de-jean-paul-rousseau.html

http://chemincompostelle.over-blog.com/2021/01/jean-paul-rousseau-la-bas-si-j-y-suis.html

http://chemincompostelle.over-blog.com/2017/12/le-bureau-du-libre-arbitre.html

http://chemincompostelle.over-blog.com/2022/01/obscurs-pelerins-jean-paul-rousseau.html

http://chemincompostelle.over-blog.com/2019/01/livre-d-etrennes-jean-paul-rousseau.html

http://chemincompostelle.over-blog.com/2016/05/droles-de-pelerins-de-jean-paul-rousseau.html

http://chemincompostelle.over-blog.com/2020/01/les-historiettes-du-colporteur-jean-paul-rousseau.html

http://chemincompostelle.over-blog.com/2017/02/les-musiciens-de-saint-jacques-nouvelle.html

Comments

[Anne]

Bonjour Jean-François et l ami Jean-Paul qui nous a une nouvelle fois régalés avec sa plume pleine de sagacité dans son ode à sa ville et aux chemins ! Ultreïa !
Bonne journée.

[JFF]

Bonjour Anne, Je confirme ! Merci pour ton commentaire !

[Rousseau JP]

Merci beaucoup. Comme tu l'as deviné ce sont les conflits picrocholins (genre tracé d'un chemin qui doit selon les uns passer par A et, selon les autres par B, ces deux lieux étant éloignés de trois km l'un de l'autre, ou la fixation de la participation volontaire pour obtenir son crédancial...) qui troublent parfois la vie de nos associations pèlerines qui m'ont donné l'idée du Bâton de la confrérie. Transférer l'affaire au XVIe siècle permettait d'éviter que des contemporains puissent se sentir visés.
Très amicalement

[JFF]

Maintenant que tu as avoué, c'est trop tard, ils vont être au courant ! Dans un pays voisin, ils se sont fâchés contre une pèlerine très méritante parce qu'elle ne disait pas que sur le chemin il fallait se lever tous les jours à 6 heures ! Le fait que tu aies utilisé l'image du bâton n'est pas anodin : un bâton qui plus est décoré est un signe d'autorité (cf les sceptres). Il paraît que cela s'appelle l'Hubris. Louis Fouché en parle souvent, cela fait partie du PFH. (P...tain de Facteur Humain). Restons discrets, comme tu dis, j'évite que des contemporains se sentent visés... mais pas tant que ça finalement ! Merci pour ton commentaire !