Il ne te viendrait pas l'idée de prononcer Mechelen pour Malines, Kerkyra pour Corfou ou London pour Londres. Pourtant, quand il s'agit du but de notre chemin, tu entends souvent Santiago.
Santiago c'est un nom enchanteur, encore plus que Saint Jacques de Compostelle qui pourtant étincelle et brille dans la nuit. Sonorités exotiques et rêveries, Santiago, c'est comme Valparaiso, comme Acapulco, comme Nairobi. Une chanson en un mot, un poème d'aventure, une promesse de trésor, et en exagérant un peu, la porte ouverte au bonheur terrestre ou céleste.
Nous voilà devant le poème de Bernard Dimey chanté par Henri Salvador : Syracuse, Kairouan, Babylone, Vérone, Fuji-Yama...
SYRACUSE
J'aimerais tant voir Syracuse
L'île de Pâques et Kairouan
Et les grands oiseaux qui s'amusent
A glisser l'aile sous le vent
Voir les jardins de Babylone
Et le palais du Grand Lama
Rêver des amants de Vérone
Au sommet du Fuji Yama
Voir le pays du matin calme
Aller pêcher le cormoran
Et m'enivrer de vin de palme
En écoutant chanter le vent
Avant que ma jeunesse s'use
Et que mes printemps soient partis
J'aimerais tant voir Syracuse
Pour m'en souvenir à Paris