«Chacun de leur côté» ?
Sûr que les pèlerins d’autrefois ne pouvaient pas monter au sommet de cette tour ni jouir de la vue panoramique !
Etrange affirmation au curseur 2:28 : les pèlerins du temps jadis auraient préféré cheminer seuls. Voilà une vision bien moderne du Chemin de St Jacques de Compostelle ! S’il y a une constante à travers l’histoire, c’est qu’il y avait des dangers, et non des moindres.
Je me suis amusé à en faire la liste, un inventaire inspiré de mes lectures : les tempêtes, le grand froid, les bêtes sauvages, les bandits de grands chemins, la noyade en descendant ou en traversant les rivières à gué, les passeurs mal intentionnés, les aubergistes malhonnêtes, les sergents recruteurs, les épidémies, les empoisonnements dus aux mauvaises conditions d’hygiène, les sables mouvants, les nuages de criquets !
Si aujourd’hui cheminer seul est tout à fait courant et raisonnable, les documents attestent qu’avant le XXème siècle il était préférable d’affronter les dangers, nombreux, à plusieurs. Au XVIIIème siècle, Guillaume Manier, le jeune tailleur de Carlepont près de Noyon, s’arrange pour faire la route sur la belle Voie de Paris en compagnie de gars de son âge. Tu liras son histoire ici. La suite se trouve là. On imagine ce qu’il devait en être dans les périodes antérieures, au Moyen-Age, par exemple, lorsque la plupart des pèlerins cheminaient sur la Voie de Paris...
Il est souhaitable d’informer ce guide et ses collègues avant la reprise de la prochaine saison.
Remerciements à Mahdi.