Khadafi et l’Italie
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Même en forçant la couleur je ne peux reproduire
le grenat foncé de ce rosier
Ph JFF
Au gîte, j’ai oublié de faire tamponner ma crédentiale. Ce matin je me traîne de café en café. Ça commence avec celui où j’obtiens mon cachet et je m’octroie le droit d’y rester une demie-heure. Dans la journée, je vais en tester 3 ou 4.
L’Italie s’est-elle modernisée ? Le service est réduit au minimum, le client prend sa boisson dans l’armoire réfrigérante à l’entrée et on va payer au comptoir. Nous sommes à l’ère du soda et du sucre. Je tends l’oreille. On parle déjà des problèmes d’énergie. « Les Français, s’ils n’avaient pas attaqué la Lybie, nous aurions du gaz pas cher ». Je pique le nez dans mon capuccino, même si ce n’est pas moi qui ai assassiné Khadafi, je le jure...
Le paysage a changé : davantage de petits jardins, de maisons modestes. L’opulente Toscane, c’est fini.
Je me sens un peu "space" dans le sens planant aujourd’hui, la video le prouve. Un état d’hébétude du à l’accumulation de la fatigue et des kilomètres dans la solitude (30 aujourd’hui). Ou alors je m’en fous de ne pas parler vite, ce qui revient au même.
Arrivé à la tombée de la nuit au spedale de Santa Croce de Torgiano, la gentille dame laisse momentanément ses olives (elle a plus de 1000 arbres) pour m’ouvrir. Le gîte est magnifique, c’est à dire rustique à souhait et d’une grande simplicité.
J’y trouve le commentaire élogieux et mérité d’une grande amie passée là voici plusieurs années. Du coup, je me sens moins seul.
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Ph jFF
Demain sera la fin de la route, le début d’une autre, je ne sais pas exactement laquelle.