Cueillettes en tous genres
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Ph JFF
Temps gris toute la matinée. Le chemin reste dans la plaine puis il monte sur le flanc nord des collines et reste en balcon sur 8 kilomètres. Le soleil arrive et offre la vue panoramique sur le lac Trasimène
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A droite, dans la brume, le lac Trasimène
Ph JFF
Depuis plusieurs jours la campagne est traversée d’un bruissement et de conversations, parfois des appels. On récolte les olives, toutes les olives, les vertes comme les noires, pour l’huile, à l’aide d’un bras secoueur électrique. Quand l’électricité provient d’un groupe électrogène cela fait un peu plus de raffut.
Lors d’une pause au calme, face au lac, arrive une audi blanche et en sort un homme encore jeune qui se met en tenue de travail tout en discutant avec moi. Sa famille possède plusieurs centaines d’oliviers en contrebas. Il vient faire la récolte. Il me montre un endroit au loin. « A gauche du lac, il y a une localité qui s’appelle Ossia, on y a trouvé des milliers de squelettes. C’est là qu’a eu lieu la bataille de Trasimène entre Hannibal et Rome ». Aujourd’hui, écrivant ces lignes, je me renseigne sur cette bataille. Résultat des courses : côté punique environ 2000 soldats tués, côté Rome 15000 morts et 15000 prisonniers.
Un fruit que je suis seul à récolter, c’est l’arbouse, mûre à souhait. Au pied de la tour Saint Jacques à Paris, ce sont des buissons, ici les arbres mesurent jusqu’à 4 mètres.
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Ph JFF
Pas le temps de les cueillir toutes ni de photographier les arbousiers. Ce n’est pas le moment de prendre racine, il reste 3 heures de marche avant Tavernelle. Quand j’arrive à mon hébergement j’ai la surprise de voir un Africain, résident permanent, arrosant un agave, plante grasse s’il en est, déjà bien implanté. En octobre. Plus tard je découvrirai qu’il n’est pas fou, c’est un brave gars.
Je fais bien de m’endormir à 10 heures. Je ne le sais pas encore mais demain je ferai 30 kilomètres.
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Architecture en Italie. Rien n’est laissé au hasard.
Ph JFF