Vers la paix
Changement d’ambiance. La dame au bed and breakfast sans breakfast me conseille de garder sur moi son reçu au cas où un carabinier me demande où j’ai dormi… étrange. Ai-je l’air d’un vagabond ?
Changement de paysage. Brume le matin : la commune de Montepulciano est séparée de l’Ombrie par une grande plaine. Grande par rapport aux vallons qui séparaient les collines de tous les jours passés, mais rien à voir avec la vallée de la Saône ou la plaine du Pô. Il y a même d’anciens marais mauvais, assainis dans les années trente. Les plans d’eau créés me permettent de voir des aigrettes, des hérons, un ragondin et des moustiques grands comme trois fois ceux qui m’ont piqué jusqu’alors.
27 km aujourd’hui, mais c’est chose plus aisée quand on est sur le plat.
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Ph JFF
En route je longe un lac immense que je crois être le lac de Trasimène. Ce n’est que le lac de Chiusi. Mettre le son.
Le haut de Chiusi ne me verra pas. Dans le bas, à Scalo, il y a un accueil paroissial. Comme le rendez-vous a été raté avec la personne qui devait me recevoir, je vais à une pension raisonnable.
Huit jours que je marche et j’éprouve un sentiment de paix intense.