« L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons en faire »
Octobre 2022. Deux longues années de folie collective me séparent de mon dernier chemin.
Pour connaître mon dernier article sur mon dernier jour en Toscane, voir l’article à ce sujet.
Et pour voir la série en Italie au complet, commencer ici.
H. Bergson a raison. Réclusions forcées, sidération, recherches, réflexion ont fait place aux actions, aux rencontres, à l’enthousiasme et à l’équilibre en 2022. Une vie normale à condition de tourner le dos à tout le négatif, et ça marche !
Ça marche tellement que mi-octobre, après un acheminement de deux jours qui m’a fait prendre 8 fois les transports (voitures, bus, métro, bateaux, trains), dormir par terre à bord, traverser le quartier vénitien de Livourne, j’ai eu un hébergement dans un gîte dont une employée municipale m’avait dit qu’il était complet. La chance sourit aux naïfs insistants. Le lendemain, j’ai la joie de reprendre le chemin.
A partir du 15ème kilomètre, le corps se fait sentir, surtout les jambes. La conversation des personnes sur le chemin me les fait oublier : un Irlandais au prénom improbable me rappelle les conditions effroyables imposées dans son pays par l’occupant anglais, une Suissesse me dit jardiner en montagne sans intrants chimiques, une Galloise évoque la répression par les troupes d’Henry VIII. Comme s’il était nécessaire d’évoquer les souffrances d’hier pour nous rendre supportables celles d’aujourd’hui. Pendant ce temps nous traversons les merveilleuses collines du Chianti. Et leurs promesses d’automne.
A écrire ces lignes deux mois plus tard, l’envie me prend de repartir.