Le 20 octobre 2022
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Ph JFF
Pourquoi ne mettrais-je pas la date ? Ce jeudi est un jour comme les autres, et sur ces 23 km, les collines se succèdent, avec pas mal de routes de crêtes poussiéreuses et tortueuses. D’énormes fermes en forme de villas aux proportions renaissance parfaites ponctuent les hauteurs. A chaque demie-heure une vue panoramique récompense le pèlerin.
Une marche dans le vide de la solitude. Le corps suit sans maugréer. Voilà 5 jours que j’avance et il a acquis à nouveau l’entraînement indispensable.
Le temps est au beau fixe. Ce mois d’octobre est exceptionnel, je l’entends dans les conversations des paysans lors de mes pauses, au café. Leurs récoltes pourront se faire dans la sérénité.
A l’étape, je recroise la francigéna et fais connaissance de 2 pèlerins qui dorment au même gîte, un centre culturel qui m’a l’air paroissial.
Ça fait du bien de faire des rencontres, nous en avons besoin pour conserver notre humanité. C’est pour l’effet contraire qu’on a cherché à nous séparer de nos proches, de nos amis, de nos collègues. Le diable, l’étymologie de ce mot l’atteste, divise.
Un mot ou deux que ces deux pèlerins prononcent et non, nous ne dépasserons pas la courtoisie réglementaire. Leur monde, celui de la peur organisée, n’est pas le mien.
Je suis parti pour me retrouver, pour tenter de m’approcher de François, pour jouir de la nature, pas pour entendre des sornettes répétées cent fois par ceux qu’ils écoutent. Demain, je retrouverai la route, les champs, les arbres et la solitude avec joie.
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Ph JFF