Objectif du jour : Montepulciano
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Ph JFF
Hier j’ai demandé s’il y avait un tarif pèlerin. Ce matin le jeune patron me fait 5 euros de réduction sur la somme rondelette de 85 euros en demi – pension. Accepter et dire merci. Je dis somme rondelette parce que la chambre individuelle d’une propreté certes impeccable était plus étroite que son prix. La douche se situe là où on met les pieds quand on est aux toilettes.
J’accuse mon sac d’être responsable de ma fatigue, alors je l’allège encore. Il y a quelques jours j’avais laissé un pull et une chemise dans un gîte, ici, entre autres choses dont je me débarrasse, je vide dans le lavabo la moitié du petit tube dentifrice. Leçon assez franciscaine, et ce sera ça de moins à porter.
Comme je suis hors balisage, je me sers du GPS pour retrouver mon chemin. Immersion totale dans la nature. Je décide de prendre mon temps mais pas assez pour me joindre aux cueilleurs de champignons dans les forêts de chênes.
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Mes journées se font en deux temps. Le matin, insouciance, je m’en remets au destin pour les événements qui m’attendent à chaque tournant de route. Vers quinze heures je commence à me demander où je vais dormir, et chaque jour l’aventure devient réalité. On le verra tout à l’heure. |
Ph JFF |
L’altitude des collines excuse ma fatigue et la dernière du jour battra des records : Montepulciano est à plus de 600 mètres, perchée au-dessus d’une plaine, en position stratégique… Je n’insiste pas sur la longueur de la grimpette.
La surprise, c’est que c’est une ville, une véritable ville avec des rues larges bordées de palais et d’églises, protégée par ses remparts de briques. Un monument tous les 10 mètres. Ce samedi 22 octobre, il y a une foule de touristes locaux et étrangers. Je commence à chercher un hébergement. Pour les photos on repassera, pas le temps.
En fin de journée, avec les kilomètres dans les pattes, chercher un lit, une pincée d’inquiétude au cœur, n’est pas de tout repos. Rien à faire, tout est complet dans la ville. Il faudra se rendre à Sant’Albino, dans la plaine, en dehors du centre, et la nuit va tomber. Un coup de téléphone que l’office de tourisme fait pour moi et ça y est on m’attend.
Pas tout de suite. Il faut d’abord manger une pizza (tiens, il y a un môme qui vomit dans la pizzeria et le pizzaiolo ne sait pas nettoyer). La nuit tombe et il faut prendre un bus. A la gare routière les immigrés ne comprennent pas ce que je veux savoir. Une Philippine me renseigne. Elle me dit où descendre du bus. Dans la nuit noire choisir la maison qui m’hébergera. A la 3ème sonnette on me répond que c’est ici. Ouf ! Demain sera un autre jour.