Duel
Théophile Gautier était poète, certes, mais aussi critique d’art et romancier. En 1847, dans Les roués innocents il raconte le bon vieux temps des duels...
“L’insulte était si publique que l’affaire n’était pas arrangeable. Chacun des deux adversaires avait là des amis qui ne purent refuser leur assistance comme témoins, et le rendez-vous fut pris pour le matin suivant à dix heures, au bois de Vincennes, dans l’allée des Minimes. “
…
Le lendemain, à l’heure marquée, les champions, assistés de leurs témoins, se trouvaient en présence dans l’allée des Minimes.
“Messieurs, dit le baron, si M. Henri Dalberg veut me faire des excuses, j’oublierai l’insulte qu’il m’a faite hier, quelque grossière qu’elle soit...”
Soit l’allée des Minimes n’a jamais existé, soit elle a été transformée en avenue. Cette route relie aujourd’hui le lac au château de Vincennes.
L’écrivain ignorait que le Chemin de Compostelle qui mène de Reims à Paris passerait par là, et que ce secteur serait balisé par des gens aussi généreux de leur temps et de leurs efforts que Joao Gonçalves et Brigitte Collignon…