Automne Voie de Paris

Coulée Verte Promenade des Vallons de la Bièvre

Au moment où je fais cette vidéo, au moment où je la publie,

au moment où tu la regardes, il y a des pèlerins

qui cheminent sur le Chemin de Compostelle,

Voie de Paris.

Comments

[Cheynis Marianne]

Merci de parler de ce beau chemin partant de la capitale et dont on ne parle pas souvent. L'automne est une petite mort qui avant de s'éteindre, nous offre un flamboyant spectacle dans un dernier panache. Il nous aide à entrer dans l'engourdissement de l'hiver. Le Chemin me reverra au Printemps. Et pour finir, une strophe qui m'est revenue en marchant dans les désert Beaucetan, imaginant les pèlerins passant par là au mauvais temps :
Sur la bruyère longue infiniment
Voici le vent cornant novembre
Sur la bruyère infiniment
Voici le vent
Qui se déchire et se demembre
En souffles lourds battant les boyrgs
Voici le vent
Le vent sauvage de novembre
Émile Verhaeren

[J F F]

Encore un poème que je ne connaissais pas, merci pour cette contribution, Marianne. Là, je suis sensible aux nombreuses allitérations, mais c'est novembre, vivons octobre d'abord !

[Rousseau Jean-Paul]

Je ne résiste pas à la tentation de recopier ce poème du regretté Charles Guérin, poète confidentiel de la fin du XIXe
Amicalement
Saison fidèle aux coeurs qu'importune la joie,
Te voilà, chère Automne, encore de retour.
La feuille quitte l'arbre, éclatante, et tournoie
Dans les forêts à jour.

Les aboiements des chiens de chasse au loin déchirent
L'air inerte où l'on sent l'odeur des champs mouillés.
Gonflés d'humidité, les prés mornes soupirent
En cédant sous les pieds.

Les oiseaux voyageurs, par bandes, dans les nues,
Emigrent vers le Sud et les soleils plus chauds.
Les laboureurs, penchés sur les lentes charrues,
Couronnent les coteaux.

Le soir, à l'horizon, parfois le ciel est rose ;
Des troupes de corbeaux traversent le couchant.
Dans le creux des sillons de la plaine repose,
Pensive, une eau d'argent.

[J F F]

Hé, pas mal, pas mal du tout ! Je ne connaissais que celui de Théophile Gauthier, un peu antérieur. Ce qui me plaît dans celui-ci, sonorités mises à part, c'est l'impression statique produite par le mouvement, dans chaque strophe, de haut en bas. Le regard, à chaque fois, descend vers la terre. Merci pour cette découverte !