Une subvention aux marcheurs
Un groupe de réflexion interministériel vient de publier un projet de subvention pour les pèlerins de Compostelle.
Cette crise du Coronavirus et le confinement auront eu au moins un avantage : une meilleure réflexion sur l’écologie et les bienfaits de la marche à pied. La France entière a constaté la métamorphose de l’environnement depuis l’entrée en confinement et la diminution de la circulation automobile. L’air est redevenu respirable (l’absence de bronchiolites en témoigne), le ciel s’est débarrassé des traces d’avions, les étoiles se montrent à nouveau, la faune s’approche davantage des habitations et on entend le chant des oiseaux.
De ce fait, trois ministères ont décidé d’examiner un projet de subvention destiné à encourager les circulations douces (sans motorisation). Les ministères des Sports, des Solidarités et de la Santé, et de la Transition écologique et solidaire ont constitué un think tank qui s’est particulièrement intéressé au Chemin de Compostelle.
Les premières conclusions de ce groupe de réflexion sont les suivantes :
- le Chemin de Compostelle est un vecteur idéal sur l’incitation à la marche et à la pratique du cyclisme, c’est donc à partir de ce réseau qu’il convient le mieux de communiquer
- Il est souhaitable d’inciter les Français à l’emprunter. Eux-mêmes, après le choc de l’épidémie semblent prêts à adopter de nouveaux comportements
- La récente tendance à partir de chez soi doit être encouragée. Elle correspond au besoin de la société de limiter l’utilisation de moyens de transports coûteux, inutiles et polluants.
Roch Bourdon, frère du comédien Didier Bourdon et Directeur au Ministère de la Transition écologique et solidaire, porte – parole de cette commission interministérielle, est clair sur ce sujet : “Nous envisageons un projet de loi donnant droit à une subvention conséquente à toute personne désirant se rendre à Compostelle à partir de chez elle, sans prendre aucun moyen de transport motorisé, même en commun. Cette subvention, sous conditions de ressources, sera majorée pour les moins de 26 ans, en raison de la vertu éducative de la démarche. Elle sera proportionnelle à la distance parcourue en France, avec une pondération sur le nombre de nuitées minimum. Nous pensons qu’il est temps d’ouvrir la voie à une autre façon de vivre, plus saine, plus proche de la nature, plus proche des régions traversées, plus proche des gens”.
Cette aide serait pour les marcheurs de 5 euros par jour, doublée pour la jeune génération. Quelqu’un qui partirait de Cambrai par exemple se verrait en droit de percevoir dans les meileures conditions la somme de 300 € environ.
La loi ne passera pas avant la fin du printemps une fois le confinement aboli et les décrets d’application nécessitant quelque délai, son application n’interviendrait qu’en automne 2020.
Dommage pour les candidats au départ en juin.
Il y aura encore de beaux jours à venir.