« Vous qui bientôt allez partir »
![]()
| ier une marcheuse au long cours m’a claironné : |
«Je prierai pour toi à Compostelle » ! Ma réponse fut une répartie qui se voulait spirituelle... au figuré.
En général, ce sont ceux qui ne partent pas qui en font la demande, comme une tradition, un rituel social. Faire penser à soi…
Cela m’a rappelé que trois jours plus tôt, un ami spécial m’envoyait une Ballade jacquaire de sa composition, que j’apprécie grandement dans certains détails ; à ton tour d’en jouir.
Vous qui bientôt allez partir
Dans la Galice à Santiago
Et qui avez su vous munir
De bons bâtons, d’un sac à dos
D’un guide, d’une frontale, d’un poncho
De chaussures à fortes semelles
Que vous soyez ou non dévots
Priez pour nous à Compostelle
Sur le Chemin on peut souffrir
D’ampoules et de maints autres maux
Certains ont bien cru y périr
Ou faillirent s’y casser les os
Mais après la pluie il fait beau
Volent merlettes et hirondelles
Que chantent en chœur tous ces oiseaux ?
Priez pour nous à Compostelle
Voyageurs vous pouvez venir
De Paris, de Tours, de Bordeaux
Et les monts Pyrénées franchir
Au Somport ou à Roncevaux
Voir Pampelune ou Laredo
Vézelay, le Mont-Saint-Michel
Au bout du voyage il vous faut
Prier pour nous à Compostelle
Envoi
Pèlerins, Pater, Ave, Credo,
Pensez à faire oraisons telles
Qu’à tous, nous pardonne le Très-Haut
Priez pour nous à Compostelle
Remerciements à Jean-Paul Rousseau
Ballade composée dans la forme médiévale classique, appelée aussi carrée, soit trois couplets de huit vers octosyllabes, et un envoi de quatre vers, tous terminés par le même refrain. Lequel n’est autre que l’ancestrale demande adressée par ceux qui restent à ceux qui partent.