« Si tu ne saisis pas la petite racine ou le petit grain de folie chez quelqu’un, tu ne peux pas l’aimer ». Gilles Deleuze
Encore aujourd’hui, un type aux cheveux teints et avec des piercings au visage, c’est bizarre. Un #pèlerin encore plus. On s’interdit de juger, puisqu’on est sur le Chemin, mais on jauge quand même, malgré soi.
C’est étrange aussi de faire le Chemin avec une planche à roulettes. « C’est un longboard ! » précise-t-il. Nuance. Ce véhicule lui permet de surfer chaque fois que le goudron est lisse et plat ou en pente douce, et sans circulation, faisant certainement de lui, à 21 ans, le 1er #pèlerin de #Compostelle en skate !
Tu commences à connaître vraiment Joan de Catalogne quand, dans une albergue bondée, il se soucie de ton confort comme ça, sans arrière-pensée. Il est travailleur, sportif, sociable, courageux. Là tu comprends que les préjugés ne vont pas avec le #camino.
De la petite bande d’insensés que nous avons fini par former, avec son look, son sac à dos et sa planche à roulettes, il est celui qui passe le moins inaperçu. Tout le monde s’étonne, sauf l’accueillant curé de Grandas de Salime qui s’essaie aussitôt à son skate, se rappelant ses souvenirs de jeunesse…
A ceux qui pensent qu’il triche, la réponse de Joan est prête : « Si tu crois que c’est facile, essaie, toi, de le porter à bout de bras, le longboard, avec ses 2 kilos et demi, dans tous les sentiers, sur 700 à 800 kilomètres ! »
Joan un Pèlerin de Compostelle Joan un Pèlerin de Compostelle Joan un Pèlerin de Compostelle Joan un Pèlerin de Compostelle Joan un Pèlerin de Compostelle